Comme le veut la loi dite Dialogue Social et Emploi « Rebsamen », nous avons été consultés lors du CE du 18/7/2017 sur les Orientations stratégiques de la Banque 2017-2018-2019 et avons exprimé nos positions en réponse aux choix de la Direction.
- Sur le maintien des expérimentations pour dégager du « temps commercial » (fermetures de caisse, agences sur rendez-vous, modification des heures d'ouverture des agences, etc...), la CFDT déclare que ces expérimentations entraînent la dégradation des conditions de travail et nourrissent le désengagement des salariés.
- La CFDT constate le déplacement du cœur de notre profession qui migre vers d’autres activités professionnelles. Les produits sont vendus par la Banque Courtois mais le service est rendu par des plateformes externes à la Banque. La CFDT regrette ces externalisations restreignant la richesse de nos métiers.
- Sur la «phygitalisation», les objectifs sont « multi-canal », « multi-compte », « multi-banque », « multi-produit», « multi-marque», brouillant la définition de nos métiers qui n’en deviendraient finalement qu’un seul : Expert en Satisfaction Clientèle ! Les élus CFDT maintiennent que c'est la présence et la compétence des hommes qui créent la richesse de l'entreprise.
- Sur le volet social des orientations stratégiques, la Direction affiche son Pacte Social. La CFDT rappelle que pour qu’il ait du sens, il aurait fallu qu'il soit le fruit d'une construction commune et non le résultat de tables rondes entre la Direction Groupe et des collaborateurs considérés légitimes par elle selon ses propres critères. De plus, la CFDT trouve incorrect que la Direction s’approprie des éléments issus d'accords anciens, co-construits eux, tels que le statut du personnel (le titre restaurant, les indemnités de garde ou d’enfants à charge, les absences pour enfants malades, les horaires aménagés, les congés maternité, la maladie, les chèques vacances, etc…).
- Sur l'emploi, la CFDT constate que la réduction des effectifs en CDI, mais aussi en EBP (postes) et en EAP (équivalents temps pleins), se poursuivrait, impactant toujours plus les conditions de travail des salariés, déjà pénalisés par des évolutions informatiques encore peu fonctionnelles à ce jour.
La CFDT acte la détérioration du dialogue social à la Banque Courtois puisque les échanges ne prennent pas en considération la satisfaction réelle des salariés.
La CFDT ne peut se contenter de l'annonce de la Direction « dans les 18 mois qui viennent, la Banque et le Groupe Crédit du Nord vont changer colossalement ...et là, nous verrons la satisfaction profonde de nos équipes, des clients et le bonheur partagé par les partenaires sociaux ». Pour la CFDT, la pérennité du modèle Banque Courtois nécessite d’autres choix sur l’emploi, la carrière, la reconnaissance collective et individuelle des compétences et des engagements.
Ce rendez-vous important que sont les orientations stratégiques à trois ans a pour vocation de permettre aux représentants des salariés d’avoir une visibilité sur la politique de l'entreprise et d’alimenter le dialogue social. Pour la CFDT, à la Banque Courtois, nous n'y sommes pas.